L’avancée technologique chinoise dans le domaine spatial est à nouveau mise en évidence alors que des centaines de satellites, de différentes tailles et fonctions, traversent les cieux au-dessus de l’Australie pour surveiller de près les exercices militaires en cours. Cette démonstration de puissance spatiale n’est pas passée inaperçue, soulevant des préoccupations et suscitant des discussions sur les implications de cette surveillance accrue. Ces satellites chinois, dissimulés dans l’espace, accomplissent une mission complexe de collecte d’informations sur les activités d’entraînement militaire qui se déroulent en Australie.
À l’aide de capteurs optiques sophistiqués, ils observent attentivement les mouvements des troupes, les manœuvres navales et bien plus encore. La portée de cette surveillance est stupéfiante, couvrant des événements tels que le récent exercice « Talisman Sabre » ainsi que les manœuvres en cours dans le cadre de « l’Exercise Malabar ». Le ballet dans le ciel prend vie alors que des satellites chinois, tels que le Shiyan 12-01, se frayent un chemin à travers l’orbite géostationnaire au-dessus de la région nord de l’Australie.
D’autres, comme les satellites Shijian-17 et Shijian-23, se déplacent de manière calculée vers l’est pour obtenir un aperçu détaillé des zones où les exercices sont en cours. Mais ce n’est pas tout – des satellites plus petits, en orbite basse, ajoutent une nouvelle dimension à la surveillance en effectuant des milliers de vols à des altitudes beaucoup plus basses au-dessus du territoire australien. Les informations révélées par la société de défense EOS Space Systems basée à Canberra ont jeté une lumière crue sur la portée de cette opération de surveillance spatiale.
Les données spatiales commerciales ont mis en évidence l’ampleur impressionnante de l’activité de surveillance. Plus de 300 satellites ont été repérés en train de scruter attentivement le sol australien pendant les exercices « Talisman Sabre » et « Exercise Malabar ». Le nombre de survols dépasse même les 3 000, offrant ainsi un aperçu complet de l’activité militaire. Bien que la Chine n’ait pas caché son intention de renforcer ses capacités spatiales, la surveillance intense suscite des préoccupations et des questions. Cette implication spatiale dans les exercices militaires soulève des interrogations sur la vie privée, la sécurité et la souveraineté nationale.
Certains observateurs s’interrogent sur les limites de la surveillance et sur les implications potentielles d’une telle surveillance à grande échelle. Le déploiement massif de satellites de surveillance chinois soulève également des questions sur la dynamique géopolitique régionale. Les exercices conjoints « Malabar » entre l’Australie, les États-Unis, l’Inde et le Japon démontrent les alliances stratégiques en jeu dans la région Asie-Pacifique. La présence chinoise dans les cieux australiens ne peut être dissociée de cette toile complexe de relations internationales et d’intérêts nationaux.