Les autorités pakistanaises ont l’intention de faire beaucoup plus pour lutter contre les viols des femmes et des enfants. En effet, les députés pakistanais ont adopté, le mercredi 17 novembre 2021, une loi autorisant la castration chimique des violeurs récidivistes.
Une loi « cruelle et inhumaine » selon Amnesty International
La castration chimique est un procédé qui permet d’utiliser des médicaments afin de réduire l’activité sexuelle ou la libido. Notons que cette loi avait suscité l’indignation de l’organisation internationale de défense des droits humains Amnesty International. Lorsque le projet de loi avait été annoncé au parlement fin 2020, elle avait estimé qu’elle est « cruelle et inhumaine ». « Au lieu d’essayer de détourner l’attention, les autorités devraient se concentrer sur le travail crucial des réformes qui s’attaqueront aux causes profondes de la violence sexuelle et donneront aux survivants la justice qu’ils méritent » avait-t-elle ajouté. Il faut dire que l’adoption de la loi sur la castration des violeurs récidivistes intervient suite au vote d’une nouvelle loi contre le viol ayant pour but d’accélérer les condamnations.
Cette dernière permet aussi d’imposer des peines sévères aux violeurs. Ainsi, les personnes reconnues coupables de viol collectif recevront une condamnation à la prison à vie ou la peine de mort. Par ailleurs, il suggère au gouvernement de créer des tribunaux pour rapidement régler les affaires de viols. Pour rappel, l’adoption de ces lois intervient suite à une hausse des viols sur les enfants et les femmes dans le pays.