Cela fait quelques jours que les membres du parti politique d’opposition, Les Démocrates ont élu à leur tête l’ancien président de la République du Bénin, Yayi Boni. Il s’agit d’un sujet d’actualité auquel le philosophe politique et écrivain, le Père Eric Aguénounon, a réagi. Dans une interview accordée au média Esaetv, le prêtre catholique a d’abord décrit la figure politique que représente l’ex-chef de l’État. « Il a été un président populiste populaire proche de son peuple. Il faut voir le monde qu’il drainait quand il sort. Pour lui, être un chef d’État c’est pas être dans un bureau c’est sortir. Il allait mais c’est même si cela nécessite des frais ça nécessite un budget il sortait en hélico et il sortait avec une forte délégation chaque fois. Mais cela avait un impact sur les populations. Il devait aller inaugurer des choses il devait être proche de ceux qui souffresnt être proche de ceux qui sont marginalisés. C’est l’homme ça » a-t-il déclaré.
« Il va peser dans le choix du candidat de ce parti »
Au cours de son intervention, il a souligné l’existence d’un défi à relever. « C’est le défi de la sédimentation. Qu’il soit réellement solide et qu’il soit à l’abri ou qu’il soit armé, fortifié. Il faut que ça soit un bastion contre les représailles, contre les attaques. Ça c’est la première chose. Maintenant pour 2026, je crois que Yayi Boni ne peut plus être candidat. Notre constitution a dit pas plus de 2 mandats mais certainement il va peser dans le choix du candidat de ce parti. Et puis j’espère que les autres aussi auront voix au chapitre et que ça ne soit pas lui qui délibérément va choisir un candidat parce qu’il a déjà commis l’erreur une fois il faut pas qu’il commette l’erreur une 2e fois » a-t-il notamment ajouté.
Pour rappel, le Père Aguénounon avait également commenté la démission de l’ancien ministre des sports, Oswald Homéky. D’après lui, « l’acteur politique démissionne à cause des différends idéologiques, des différends méthodologiques, ou des différends et des désaccords au niveau des intérêts personnels, des désaccords au niveau des accords qui ont constitué l’alliance ou la décision de travailler ensemble ». Aussi, avait-il estimé que « on peut aussi démissionner par frustration, par sous-emploi » ou pour mieux se positionner peut-être pour les élections municipales ou législatives ou bien pour l’élection présidentielle ou encore qu’«on peut être poussé à la démission ».