Zul Kifl Salami expose les possibilités d’accès aux investissements saoudiens pour le Bénin

Le Bénin a signé des accords de financement pour quatre projets d’un montant de 36 milliards de FCFA, à l’occasion de la conférence économique de haut niveau tenue en novembre 2023, en prélude au premier Sommet Arabie-Saoudite-Afrique. Au cours d’une conférence de presse, ce vendredi 8 décembre 2023 à Cotonou, le ministre d’Etat, Zul Kifl Salami, a relevé la parfaite symbiose entre la vision 2030 du Royaume d’Arabie Saoudite et celle du gouvernement béninois ainsi que les actions à poser pour promouvoir les investissements saoudiens au Bénin.

Le Royaume d’Arabie Saoudite a organisé en novembre dernier à Riyad, une conférence économique de haut niveau ayant connu la participation de plusieurs pays africains dont le Bénin. Selon le Chargé de mission du président de la République, Dr Zul Kifl Salami, il s’agit d’une rencontre ‘’historique’’. Elle s’est inscrite dans la dynamique du Royaume d’Arabie Saoudite de renforcer la coopération économique avec les pays africains et de construire de véritable partenariats gagnant-gagnant. Le ministre d’Etat a relevé l’originalité du format de la conférence et la qualité des orateurs. « Les ministres Saoudiens ont participé en personne aux panels structurés autour de plusieurs thèmes novateurs. Ceci est très significatif et constitue un fait rare », a-t-il notifié. Aussi, les princes et princesses de la famille Royale ont-ils pris part aux débats.

La particularité de la conférence Arabie- Saoudite-Afrique a été la signature d’accords de financement et de Mémorandum d’Entente Directe avec plusieurs pays africains. Le Benin a été à l’honneur avec la signature d’accords de financement d’un montant de 36 milliards de FCFA pour 4 projets et le paraphe d’un accord sur le programme saoudien de forages de puits (environ 3 milliards FCFA). Il s’agit des projets de construction d’un Lycée Scientifique de Haut Niveau à Porto-Novo ; d’une Ecole Normale Supérieure à Parakou ; d’un Lycée Technique et Professionnel Moderne à Djougou et d’un Lycée Technique et Professionnel Moderne à Ouidah. « Le financement de quatre projets du seul secteur éducatif témoigne par ailleurs de la parfaite synergie de la vision du Royaume d’Arabie Saoudite et de la République du Bénin sur le rôle central du secteur éducatif dans la problématique du développement tel que voulu par le Chef de l’Etat », a indiqué Dr Zul Kilf Salami. Ces fonds permettront au gouvernement béninois d’opérationnaliser sa vision ; celle d’inverser la tendance de la formation générale à l’Enseignement et la Formation techniques et professionnels afin de favoriser l’entrée des jeunes sur le marché de l’emploi.


Symbiose entre la vision de la Rupture et celle 2030 du Royaume Unie

La vision 2030 du Royaume d’Arabie Saoudite est axée sur la diversification des sources de croissance de l’économie saoudienne. Pour jouer un rôle central dans le développement de l’Afrique, les autorités saoudiennes s’appuient sur deux instruments : le Fonds Saoudien de Développement et le Fonds Public d’Investissement (Saudi Public Investment Fund- doté d’un capital de 700 milliards de dollars). La vision 2030 du Royaume accorde une place de choix au rôle du secteur privé et à l’investissement direct étranger. « La réussite du Bénin dans cette nouvelle Arabie Saoudite repose admirablement sur la parfaite symbiose entre la vision 2030 de Son Altesse Royale le Prince Héritier Mohamed bin Salman et la vision de la Rupture qu’incarne Son Excellence le Président Patrice Talon », a affirmé le ministre d’Etat.

Entretenir la coopération avec le Royaume d’Arabie Saoudite

Le Chargé de mission du président de la République a insisté sur la nécessité d’œuvrer pour entretenir ce renouveau de coopération avec le Royaume d’Arabie Saoudite. Ce sera à travers la mise en place de grands projets structurants dans tous les domaines du développement (infrastructures de base et secteur productif). « Nous devons rechercher des opportunités de croissance externe. La Zone Economique de Glo-Djigbé en est un vecteur », a-t-il souligné.

À en croire Dr Zul Kilf Salami, le Bénin doit, entre autres, accroître sa réactivité vis-à-vis des grandes institutions financières saoudiennes ; accroître l’attractivité du Bénin pour l’investissement direct étranger en provenance du Royaume et des autres pays du Groupe de Coordination Arabe ; améliorer de manière très significative l’environnement des affaires à travers la célérité dans la prise de décision, l’évitement de la bureaucratie et le renforcement de l’intégrité dans la conduite des affaires. À cela s’ajoute le renforcement de la gouvernance pour attirer les ressources du Fonds Public d’Investissement. « Un projet pourrait servir de repère dans notre pays pour attirer les investisseurs du Royaume. Il est en cours de gestation. Il s’agit du Projet de Construction d’un Complexe Industriel de traitement des déchets Plastiques porté par un consortium Saoudien-Sud-Coréen. C’est un véritable test pour attirer l’investissement direct-étranger du Royaume », a souligné le ministre d’Etat. Il a salué la qualité exceptionnelle de la gouvernance du Chef de l’Etat qui doit être pour « tous les acteurs, une véritable boussole pour attirer les investisseurs du Golfe et au premier chef les investisseurs saoudiens ».

Akpédjé Ayosso

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9 décembre 2023 par Akpédjé Ayosso

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