Les milliardaires sont souvent associés à un prestige inégalé, un pouvoir quasi-illimité et des opportunités sans fin. Pourtant, en 2023, le club très fermé des 400 plus grandes fortunes américaines, dressé par Forbes, n’inclut pas certains noms que l’on pourrait s’attendre à y voir. Jay-Z, avec sa fortune de 2,5 milliards de dollars, Kim Kardashian, valant 1,7 milliard, et le PDG d’Apple, Tim Cook, avec 1,8 milliard à son nom, sont quelques-uns des noms étonnamment absents. Ajoutez à cela des figures comme Donald Trump, pesant 2,6 milliards, et Oprah Winfrey, avec ses 2,8 milliards, et la surprise est encore plus grande.
Cette exclusion n’est pas due à une perte soudaine de fortune ou à des revers financiers majeurs, mais à l’évolution des critères d’entrée de la liste. En effet, cette année, il faut disposer d’au moins 2,9 milliards de dollars pour figurer parmi les 400, contre 2,7 milliards l’année précédente. D’autres personnalités notables qui n’ont pas fait le cut incluent le designer Tom Ford (2,2 milliards), les sportifs Tiger Woods et LeBron James (chacun avec 1 milliard), ainsi que l’ancienne COO de Facebook, Sheryl Sandberg, et le fondateur de CNN, Ted Turner, tous deux avec 1,8 milliard.
Un fossé entre les classes dans le monde
Cette montée des critères d’entrée dans le classement Forbes illustre non seulement l’inflation et la concentration croissantes de la richesse, mais aussi le fossé grandissant entre les ultra-riches et le reste de la population. Il serait injuste de dire que ces milliardaires ne sont plus influents ou importants, simplement parce qu’ils n’apparaissent pas dans une liste spécifique. Cependant, leur absence du Forbes 400 met en lumière l’évolution rapide de l’économie mondiale, et rappelle que même parmi les plus riches, les standards et les critères évoluent rapidement.
En juin 2023, les dix Américains les plus riches possédaient une richesse combinée surpassant le PIB de 106 des pays les plus pauvres, avec Elon Musk et Jeff Bezos en tête. Cette concentration extrême de richesse, représentant des problèmes structurels dans l’économie mondiale, accentue les inégalités et met en lumière le manque de mobilité économique et d’accès aux besoins fondamentaux dans les pays défavorisés. Parallèlement, les milliardaires continuent de prospérer grâce aux avantages fiscaux et à la technologie, laissant les pays en développement face à des défis socio-économiques majeurs.