Voici les implications du retrait du Niger, du Burkina et du Mali de la Cedeao

Sommet extraordinaire CEDEAO

En session extraordinaire à Abuja, le samedi 24 février 2024, les Chefs d’Etat ont examiné la situation politique, de paix et de sécurité en Afrique de l’Ouest. Ils ont relevé les implications socio-économiques du retrait de 3 pays de la CEDEAO.

Le retrait du Burkina-Faso, du Mali et du Niger de la CEDEAO n’est pas sans conséquence. Selon la CEDEAO, le retrait affectera automatiquement le statut d’immigration des citoyens. Ces derniers « devront peut-être obtenir un visa pour voyager dans la région ». Aussi, les citoyens pourraient-ils, ne plus être en mesure de résider ou de créer des entreprises dans le cadre des accords de la CEDEAO et pourraient être soumis à diverses lois nationales. « Les trois pays cesseront d’utiliser les passeports de la CEDEAO, la carte d’identité nationale biométrique de la CEDEAO et l’assurance automobile « ECOWAS Brown Card » à l’échelle de la région », informe le communiqué final sanctionnant le sommet extraordinaire tenu à Abuja.

Le Burkina-Faso, le Mali et le Niger représentent 17,4 % des 425 millions d’habitants de la région. « Même s’ils représentent 10 % du PIB de la région, leur départ constituera une réduction de la taille du marché de la CEDEAO », relèvent les Chefs d’Etat et de gouvernement.

Le retrait de ces trois pays peut aussi perturber le commerce intracommunautaire notamment « le commerce de produits non transformés tels que le bétail, le poisson, les plantes, les produits agricoles, les produits minéraux et les produits artisanaux traditionnels ainsi que les produits industriels d’origine communautaire ».

Arrêt ou suspension de tous les projets/programmes

« Le retrait des trois États membres pourrait entraîner l’arrêt ou la suspension de tous les projets/programmes de la CEDEAO d’une valeur supérieure à 500 millions de dollars », indique la CEDEAO.

Le Burkina-Faso, le Mali et le Niger bénéficient de plusieurs projets et programmes régionaux. Il s’agit notamment du projet relatif à la réserve régionale de sécurité alimentaire (les trois pays accueillent des stocks de la Réserve régionale pour une quantité de près de 17 000 tonnes, soit 52 % du stock régional) ; le Programme Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel (PRAPS – financé par la Banque mondiale) d’un montant de 215 millions de dollars pour les trois Etats ; le Programme Régional d’Appui à l’Irrigation au Sahel (PARIS – financé par la Banque Mondiale) d’un montant de 103,43 millions de dollars US pour les 3 Etats. A cela s’ajoutent le programme régional de soutien à la résilience du système alimentaire (FSRP financé par la Banque mondiale) d’un montant de 230 millions USD pour les trois États ; le projet d’identité unique, d’intégration régionale et d’inclusion en Afrique de l’Ouest (WURI) ainsi que le projet de marché régional de l’électricité de la CEDEAO (West Africa Power Pool), qui relie tous les États membres à un réseau électrique régional afin d’améliorer l’accès à l’électricité.

A.A.A

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26 février 2024 par Akpédjé Ayosso

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